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Menton.
10.02.10 - Hier, mardi, nous sommes partis en voiture vers Menton, où nous comptons rester quelques semaines jusqu'à notre retour à Lefkas à la mi-mars. Voici le récit.
Chronique d'un séjour ordinaire à Menton (F).
Mardi. De Nieuport nous allons en direction de Lyon, en passant par Courtrai, Lille et Reims. Courseulles, Douai, Cambrai, St-Quentin. Ces noms nous sont familiers. Les souvenirs sont encore vivaces. Pargny, Reims: jusqu'à Châlons-en-Champagne l'autoroute croise régulièrement les canaux que nous avons empruntés en 2007 lors de notre traversée de la France vers la Méditerranée. Mais ensuite, encore, des panneaux continuent d'indiquer nos haltes nautiques. Vitry-le-François, St-Dizier, Joinville, Chaumont, Langres, Pontailler. Mais aujourd'hui il fait gris et un léger brouillard plane, des averses de neige rendent la conduite fastidieuse. Lorsque nous approchons de Lyon nous entendons le conseil d'Info-route sur FM 107.7: l'autoroute s'est fortement dégradée à cause du gel. Entre Lyon et Vienne de nombreux nids de poule sont apparus rendant la circulation très délicate et les réparations urgentes. De plus la neige s'est mise à tomber et les prévisions sont pessimistes pour le département du Rhône. Il est vivement conseillé d'emprunter la déviation par les autoroutes A43 et A48 vers Grenoble pour rejoindre Valence par l'A49. Vers 18H30 nous garons notre voiture sur le parking de l'Etap-hotel, situé dans le centre, le long de la rive gauche du Rhône, où nous avons réservé en ligne une chambre. Tout près de la place de l'Université nous trouvons un restaurant agréable et bien fréquenté pour un mardi soir, La Strada. Après cette journée assez fatigante - 10 heures de route - nous savourons ce moment de détente autour d'un ravioli d'aubergines, de pavés de fromage de chèvre en papillote de lard et d'un plat de gambas grillés au romarin; l'Orvieto blanc bien frappé chasse les dernier restes de stress. Mercredi. A 08H30 nous reprenons la route vers Avignon. La Cité des Papes a été le 21 août 2007 notre dernière halte sur la route vers Port-Saint-Louis-du- Rhône et la Méditerranée. Il nous a fallu alors 47 jours, 197 heures moteur et 240 écluses, maintenant, en voiture, deux jours, 1300km et 8 gares de péage où nous avons laissé 99.9 euro. Le trafic étant très fluide sur l'A7 nous arrivons à la gare de péage de Lançon à 10H15. Bien qu'il fasse très frais et que le mistral souffle violemment, ce sentiment presque envoûtant d'être arrivés dans le Midi s'empare de nous lorsque nous traversons la Provence. Même en suivant le tracé de l'autoroute nous sommes - à n 3-may-18 ;e de cette région. Les grands pins parasol sont violemment secoués par les assauts du vent, alors que la lumière pourtant déjà forte du soleil d'hiver au ciel bleu éclatant, nous fait oublier la grisaille d'hier. Vers onze heures et demie nous passons par La Napoule et contemplons la mer... Cannes. Nice. Le trafic s'intensifie ici. Monaco. Il est près d'une heure lorsque nous arrivons chez Mady et Michel. Autour de la table de déjeuner qu'ils ont dressée pour nous, nous avons quinze mois à nous raconter.
12.02.10 - Cette fois encore nos amis nous offrent l'hospitalité. Nous séjournons sur leur voilier amarré dans le port de Menton-Garavan, que nous apprécions beaucoup depuis notre hivernage en 2007/2008. Mais l'hiver ne s'avoue pas encore vaincu, même sur la Côte d'Azur. Alors que jeudi il neige sur de nombreuses régions en France, la Côte d'Azur aussi se couvre de blanc Jusque dans le port il tombe de gros flocons et les montagnes de l'arrière-pays rappellent plus la Haute-Savoie que les Alpes-Maritimes. L'autoroute A8 vers l' Italie reste, en partie, fermée toute la journée. Le Journal du soir d'Antenne 2 nous montre de très beaux paysages mais nous entendons les témoignages des difficultés sur les routes - en Belgique il y a ce jeudi 900 km de files ... Nous l'avons échappé belle ... Mais aujourd'hui, vendredi le soleil brille et nous faisons la promenade du boulevard de Gara van qui nous offre cette magnifique et large du capo della Mortola au cap Martin, et sur la Vieille ville de Menton.
07.03.10 - Mais notre séjour à Menton ne se passe pas tout à fait tel que nous l'avions imaginé. La météo n'est pas vraiment de la partie: des perturbations passent régulièrement sur le sud de la France laissant au vent et à la pluie le loisir de déterminer l'atmosphère. Les vraies belles journées sont rares. La semaine passée, par un jour de tempête, Eric a fait un plongeon inattendu dans le froides eaux du port qu'une houle chassait, lorsque soudain la passerelle a basculé. Maintenant nos initiatives de ballade sont également limitées par une sérieuse foulure du genou et un bel hématome au tibia. Heureusement le bateau de nos amis est spacieux et confortable et dès que le soleil bien trop timide apparaît nous profitons de cette aubaine dans le cockpit ou à l'avant du pont. Soudain notre amie tombe gravement malade. Son état de santé, jugé sérieux, est une lourde épreuve pour son mari; face au sentiment d'impuissance et à la perte de courage qui menace, la sincère sympathie commune de tous les amis peut contribuer à l'indispensable soutien.
En Grèce l'accès aux médias est conditionné par la barrière linguistique alors qu'ici nous pouvons sans aucune limitation suivre des passionnantes émissions à e.a. France Inter; en soirée il y a toujours le possible choix d'une émission intéressante grâce aux nombreuses chaînes de la TNT (française). Au cinéma de Menton nous voyons "Océan", le nouveau, très beau film de Jacques Perrin. Nous avions vu un reportage sur les trois années de tournage dans une des émissions Thalassa de Georges Pernoud, émission qui passe le vendredi soir sur France 3. Images impressionnantes d'une grande beauté poétique, mais aussi des scènes dures qui interpellent, puis encore des prises de vue tantôt grandioses, tantôt mystérieuses. Pendant que nous faisons lors de cette belle journée la grande promenade du Super Garavan, que nous parcourons la vieille ville ou que nous nous promenons par le bord de mer avant de déguster un café ou un chocolat italien, ou que nous profitons tout simplement du confort à bord par temps de forte pluie, la terre continue de tourner ... Le journal télévisé, l'info en continu sur France-Info, le 7-10, la passionnante émission du matin de Nicolas Demorand, ou "Le téléphone sonne" d'Alain Bédouet à 19H15 sur France Inter, font de nous des témoins, des spectateurs de première loge. Dans Le Monde et Le Nouvel Observateur, qui ici sont toujours en vente dans les temps, nous trouvons les compléments d'information et d'analyse critiques et de qualité. Surabondance d'information? Apparemment oui. Mais en fait, nullement! Depuis notre départ de Lefkas, dès notre retour chez nous, nous appréciions cet "être au courant". Contrairement à Margareth Thatcher - dont nous pensons que l'apport à ce qui n'a certainement pas rendu ce monde meilleur, n'a pas été peu important - qui considérait qu'il n'y avait que des individus et point de société, nous nous sentons des participants de cette "société mondiale " et les voyages n'ont fait que déplacer les frontières. Aussi nous sentons-nous tout autant concernés par les conséquences de la politique de Nicolas Sarkozy, de Barak Obama, d'Angela Merkel et de Gordon Brown, de Sylvio Berlusconi. Ce qui est décidé en Chine conditionne (aussi) l'économie en Europe, en Belgique. Les droits humains en Russie, en Birmanie et en Tunisie interpellent finalement notre idéal de liberté. L'éclatement de la bulle de l'immobilier espagnol, les agissements amoraux de banquiers et traders menacent la prospérité. Lorsque la situation dans laquelle la Grèce se retrouve, nous indigne, c'est parce que la Grèce est notre voisin, parce que leurs erreurs, parce que la corruption et les agissements irresponsables des années durant, n'a pas seulement des conséquences pour les Grecs. Et quand nous voyons comment l'Union européenne - l'Allemagne en tête - contraint - rigoureusement mais inévitablement et sous la menace de la spéculation par marchés - le gouvernement de gauche grec à redresser sa situation financière, nous nous interrogeons quant à l'équité des mesures, nous nous demandons si l'austérité ne touche pas prioritairement, comme trop souvent, ceux qui sont les moins coupables, les plus faibles. A nouveau nous craignons que la réponse soit évidente, affirmative. A nouveau ce sont ceux qui sont les cibles les plus faciles qui sont touchés. Qu'il s'agisse d'environnement, d'économie, de finances, de politiques sociale ou de santé, l'interpénétration est omniprésente, l'interaction permanente. Nous voulons donc où que nous soyons être bien informés. C'est la condition première de la solidarité. L'objection que nous ne pourrions exercer aucune influence, afin de justifier les seuls agissements individuels et le repli sur soi, nous laisse pantois ...
Retour en Grèce
19.03.10 Lefkas Marina (GR). Mardi nous sommes partis vers Lefkas, cette fois, en voiture. Finalement, après pas mal de réflexions, nous avons décidé de rester un an de plus en Grèce. Le récit.
Un périple de 17 heures, en voiture et en bateau, vers Lefkas (GR).
Mardi. Depuis quelques jours il fait enfin beau à Menton, mais aujourd'hui - assurément en l'honneur de notre départ! - le printemps fait un effort particulier. Nous avons en grande partie déjà chargé la voiture hier de sorte qu'à 9H30 - après un dernier nettoyage du bateau de nos amis - nous pouvons prendre la route. Hier soir, nous avons une fois encore pris congé de Michel, toujours inquiets pour l'évolution de l'état de santé de Mady. Avec Rinaldo et Maryse un rendez-vous en Grèce, à la fin de l'été, n'est pas exclu; ils partent à la fin du mois pour Samos où leur bateau a hiverné.
Il n'y a pas trop de trafic sur l'Autostrada dei Fiori, où tunnels, ponts et viaducs se succèdent. A l'entrée de Gênes nous allons vers le nord en direction d'Alessandria, après c'est vers l'est que nous roulons, vers Piacenza, Parme, Modène et Bologne. La circulation est assez intense maintenant et à l'heure de midi les poids-lourds occupent parkings et aires de stationnement. Ce qui nous frappe c'est la que ces autoroutes italiennes, qui suivent largement la Via Emilia, sont bien moins bien agréables que les françaises. Les équipements - parkings et aires de repos - sont moins nombreux et moins soignés. L'Autostrada del Sole vers Ancône aussi n'est pas en très bon état. Il en fut jadis autrement! Le soleil est déjà bien bas lorsque nous arrivons à Ancône. une inattention à la sortie de la station de péage (Menton - Ancône-N : 43,90 euros) nous coûtera un détour de 20 km - nous étions partis en direction de Rome! - et c'est bien stressés que nous cherchons le bureau d'embarquement - Minoan Check-in. Eh oui, la Grèce par Ancône, ça fait plus de 20 ans, ensuite nous avions opté pour Bari où Venise. Après le check-in dans la partie plus récente des terrains du port, nous partons à la recherche du quai B où est amarré l'Olympia Palace. Départ à 19H00! A nouveau nous nous trompons. nous commençons à en avoir marre ... ce n'est vraiment pas notre jour! encore deux fois à traverser le chemin de fer, et ce train qui se traîne ... ... Enfin nous voilà arrivés . Embarquement immédiat. Il est 18H30.
A 19H10 l' Olympia Palace appareille. Contrairement au Minoan-ferry que nous avons pris l'année passée à Venise, ce bateau-ci est agréable et surtout bien propre. Nous savons qu'il n'en va pas toujours ainsi! Sur le site des Minoan ferries nous avons réservé en ligne deux "passages pont" et le passage de la voiture ; à bord nous voulons demander une cabine. Parfois cela revenait moins cher, mais cette fois nous n'écomiserons que 12 euros. La cabine "intérieure" est parfaite. Après un repas dont le rapport qualité-prix est assez médiocre et un petit tour du bateau, nous décidons assez rapidement de regagner notre cabine. Bercés par quelques mélodies grecques nous nous endormirons rapidement, fatigués par la route et le stress de notre arrivée quelque peu ratée.
08H00. Ciel bleu azur. Pendant le petit déjeuner nous voyons défiler par les grandes baies du restaurant la côte albanaise. A vive allure l'Olympia Palace approche de la péninsule Mali i Karaburunit située à environ 20MN. Vers 10 heures les petites îles grecques d'Ereikoussa et d'Othonoi sont à tribord. 10H30. Alors que nous sommes entrées dans l'étroit chenal entre Corfou et le continent nous repensons aux paroles très provocatrices et particulièrement blessantes de quelques politiciens allemands et d'une certaine presse populiste d'outre-Rhin - Focus et Bild ne furent pas en reste - adressées aux Grecs pris dans l'étau de la dette: ceux-ci suggéraient la mise en vente de Corfou, ou de quelques îles des Cyclades ...
11H45. D' Igoumenitsa à Lefkas il faut compter une centaine de kilomètres, mais nous voulons passer par Plataria et Sivota-Mourtos.12H30. Plataria, le village semble fort désert. tout semble encore comme en hivernage. Dans le petit port quelques voiliers sont amarrés; ils semblent y avoir passé l'hiver, ce qui à notre avis ne leur a pas procuré une cure de jouvence. Dans quelques rues on a apparemment attendu le mois de mars pour commencer d'importants travaux ... Quelques écoliers quittent l'école accompagnés de leur institutrice ... quel avenir les attend ici? Mais à 11 ans on n'y pense pas trop ... Nous les observons, hésitants, soucieux et pensifs ...
Sivota-Mourtos n'a encore rien retrouvé de son charmante animation de l'été. Le long du quai où quelques barques dansent sur la petite houle quelques ouvriers refont le pavement en pierre naturelle de la Promenade. Nous apprenons que le recouvrement fraîchement terminé a dû être rouvert car on était arrivé un peu tard à la conclusion que les grandes canalisations d'évacuation n'avaient pas été posées ... Nous rencontrons le mari d' Angy, qui tient le restaurant The Blue Coast - réouverture seulement à la fin du mois d'avril car maintenant c'est toujours la relâche: time to relax as usual in Greece... Dans le petit nouveau port finalement toujours pas de trace de la pose de pendilles, mais des boîtiers flambant neufs parent deux quais; boîtiers-péage pour l'eau et le courant, espérons que cela fonctionnera et continuera à fonctionner ... Ici aussi quelques voiliers désertés ont hiverné. certains - mais un particulièrement - ont souffert des tempêtes d'hiver. Abandonner son bateau ici est, à notre avis , incompréhensible!
Alors en route pour Lefkas, l'estomac vide. En chemin nous trouverons un petit supermarché où nous achèterons quelques fruits. Des pommes et des oranges du pays, l'aspect ne convainc guère, mais leur goût est excellent!
Peu après deux heures nous arrivons dans le parking de Lefkas Marina. Nous nous hâtons vers notre bateau. il nous semble que Nehalinnia attend paisiblement et patiemment notre retour, portant ci et là quelques traces de sable poudreux rouge-jaune. Nous apprenons que l'hiver a été particulièrement humide et venteux. Pas vraiment agréable.
Nous sommes heureux d'être de retour, mais avant toute chose un inévitable grand nettoyage, surtout pour chasser l'hiver ...
(voir élément Kortom 4.9.3 )
Lefkas
19.03.10 Lefkas Marina. Le printemps semble enfin repousser cet hiver trop long, trop froid, trop dur. La misère hivernale récurrente s'efface par le retour des beaux jours, mais la dernière offensive de l'hiver en guise de baroud d'honneur fut, le 28 février, par les effets conjugués de la tempête et d'une grande marée de nuit, une tragédie qui, rien que dans le sud-ouest de la France, restera longtemps dans la mémoire, exigeant 53 morts et des centaines d'habitations détruites ...
Même s'il fait encore frais, le ciel bleu et le soleil ont, finalement à Lefkas aussi, gagné la partie. Nous sommes forts occupés à réorganiser le bateau. Pas mal de ce que nous avions (trop) entassé à bord devant impérativement céder la place à ce que nous avons apporté de Belgique et de France. Nous revoyons pas mal d'amis et de connaissances. Ils sont nombreux dans la marina à se préparer à déserter celle-ci avant le 1er avril, le début de la haute-saison et de ses redevances plus élevées, même si les destinations sont encore vagues ou empreintes d'hésitations, voire pas encore arrêtées. La Croatie trop chère, le Turquie trop difficile voire impossible suite aux nouvelles réglementations environnementales de plus en plus contraignantes. En faisant le choix de rester un an de plus en Grèce nous avions décidé de nous acquitter du payement contant de la redevance annuelle ce qui nous donne une réduction de 17% majorée de la réduction de 6% en tant que membre de la Cruising Association. Par ce règlement nous jouissons d'un prix intéressant et de la garantie de pouvoir disposer à tout moment d'un emplacement.
A Lefkas une inquiétude diffuse règne quant à la prochaine saison touristique. Les indispensables touristes viendront-ils alors que doutes, incertitudes, mises en garde et nouvelles négatives sont presque quotidiennement répandus par les médias? Voici la question que l'on nous pose et repose. Dans les commerces une amabilité retrouvée nous est adressée, contraste indéniable. Nous sommes retournés chez Paramythi. Par deux fois nous étions à deux exceptions près les seuls clients. Mais peut-être est-ce un hasard. Ce que nous entendons est parfois fort contradictoire. Les pompiste où nous faisons le plein, nous interpelle, se plaint du prix du carburant, témoigne du pouvoir d'achat limité de ses clients. D'autres se renferment dans un mutisme quelque peu hautain, d'autres encore nient en riant ce qu'ils présentent comme des exagérations. Nous rendons visite à Peter en Alisson qui ont ouvert il y a près d'un an To Katoghi , à Vafkeri. L'accueil est sympathique et le repas qu'ils nous servent savoureux, le rapport qualité/prix au-dessus de toute critique. Alexandros et Helena ont pris quelques jours de détente: ils sont à Londres ce week-end, prolongé par le pont de la fête nationale le 25 mars. Nous avons tout juste eu l'occasion de convenir de nous voir après leur retour.
Mady ...
A notre retour de Vafkeri, tard dans la soirée, la triste nouvelle nous parvient. Mady a perdu son dernier combat ...
Profondément émus nous nous souvenons de cette agréable après-midi passée ensemble lors de notre arrivée à Menton le 10 février. Nous avions parlé de leur croisière à Porquerolles cet été, leur semaine à Paris. Nous avions parlé de l'été prochain, se retrouver, peut-être. A Kaat elle avait parlé de cette grande fatigue. Lisions-nous une plus grande inquiétude dans le regard de Michel? Ensemble nous étions allés au bateau. Ils nous avaient prodigué ces conseils qui font chaud au coeur. Nous n'oublierons pas ton amabilité, ton intérêt généreux, ton enthousiasme, ton doux sourire, ton courage surtout ... Tu nous manqueras très fort, Mady. Les beaux moments passés à quatre, avec Michel, ton mari, les belles balades dans l'arrière pays mentonnais nous ne les oublierons pas, nous voulons les choyer en tant que les belles expériences de notre long voyage.
A toi, Michel , nous t'offrons notre profonde sympathie. Nous savons que ces jours seront très éprouvants, tristes. Quand l'inévitable tension disparaîtra, alors seuls l'amitié et les innombrables bons souvenirs pourront apporter une douce consolation. Les si nombreuses, petites et grandes pérégrinations de marins, pendant plus de quarante ans avec Michel, ne sont pas étrangères au choix de faire disperser ses cendres en mer. C'est là avant tout que Mady restera bien vivante dans le souvenir de Michel et tous ses amis voileux...
Pâques
... entretien et carénage
Pour la durée des travaux, que cette année nous voulons faire nous-mêmes pour la majeure partie - la pose de l'antifouling n'était pas parfaitement lisse et la semelle de la quille avait été oubliée -, nous avons loué une maisonnette sur les hauteurs au-dessus de Lefkas. Comme nous avions eu quelques complications pour obtenir l'antifouling Jotun, nous l'avons emporté de Nieuport, tout comme les produits conseillés par le chantier, qui a peint la coque avant notre départ, nécessaires pour la petite intervention à faire sur la réparation de peinture - provisoire en 2009 - à la ligne de flottaison.
22.04.10: Lefkas Marina. Depuis lundi Nehalinnia est sur son ber au parking à bateaux de Lefkas Marina. Les nombreuses averses annoncées nous ont quelque peu épargnés le temps de la sortie de l'eau mais elles ont pris leur revanche lorsque nous étions occupés à nettoyer la ligne de flottaison, besogne que nous voulions effectuer nous-mêmes avec soin et précaution, après le lavage de la carène à haute pression. Avec une surprenante régularité nous furent copieusement arrosés, les précipitations ayant décidé d'être bien présentes ce lundi. Christos, le maître de port, nous avait remorqué de notre emplacement jusqu'au travellift car notre hélice bien garnie de salissures avait provoqué d'inquiétantes vibrations lors des essais la semaine passée ... ou était-ce un bout qui donnait du fil à retordre à notre hélice? Lorsque nous avions demandé l'intervention du plongeur de la marina auprès de Spyros, le manager, il nous avait fait cette aimable proposition; la brève intervention du plongeur avant la mise à terre nous aurait coûté 50 euros: accepter la proposition - gratuite - était un choix aisé ... Un grand merci!
Avant qu'une nouvelle petite perturbation n'apporte sans doute grisaille et pluie sur Lefkas vendredi et samedi, du moins à en croire les prévisions, nous profitons de trois jours de beau temps sec. Les travaux d'entretien s'enchaînent, routine du carénage. Avant-hier nous avons curé les passe-coque, toujours sujets aux salissures, inspecté et lubrifié les vannes. Cette année nous avons porté plus particulièrement notre attention à la toilette et au réservoir des eaux noires: afin de prévenir autant que possible des problèmes - ceux-ci survenant toujours aux moments les plus inopportuns - nous avons remplacé la pompe et les principales conduites. La pompe vieille de trois ans, entièrement nettoyée, les pièces critiques remplacées grâce au sparekit emporté, fera office de pompe de rechange prête à être montée en cas de panne.
Dans l'entre temps le nuage de cendres du volcan islandais Eyjafjallajökull a paralysé des jours durant l'espace aérien, Jean-Luc Dehaene, le démineur royal, parachève sa mission dans l'interminable feuilleton B-H-V alors que le Open VLD menace de quitter le gouvernement en cas de non-accord, et la Grèce semble se rapprocher inexorablement de la demande d'activation du plan d'assistance mis au point par l'Europe et le FMI. Nous craignons devoir déceler dans tous ces faits et évolutions les signes précurseurs de nouveaux développements inquiétants. Les images à la télé, les titres des quotidiens et les sites de presse sont bien évocateurs. Le Monde annonce dans son journal en-ligne du 21 avril 2010 " Le volcan révèle la fragilité de la mondialisation", et de poursuivre " la paralysie du trafic aérien en Europe à la suite de l'éruption d'un volcan en Islande, a coûté pour l'instant aux compagnies aériennes affectées 1,26 milliard d'euros de manque à gagner". Les prévisions de solution dans l'histoire belge de la scission de l'arrondissement Bruxelles-Halle-Vilvoorde semblent bien pessimistes; "Dehaene vindt geen akkoord over BHV" [trad. Dehaene ne trouve pas d'accord pour BHV] titre De Standaard. "Jean-Luc Dehaene is er gisteren niet in geslaagd om een akkoord over de splitsing van B-H-V te smeden. Premier Yves Leterme onderhandelt voort, maar een regeringscrisis komt steeds dichter"[trad.Jean-Luc Dehaene n'a pas réussi hier à forger un accord sur la scission de B-H-V. Le premier ministre Yves Leterme poursuit les négociations mais une crise gouvernementale est de plus en plus proche], nous apprend la revue de presse d'hier. Lorsque aujourd'hui les libéraux flamands exécutent leur menace, il ne reste au premier ministre que de présenter la démission de son gouvernement au roi. Le souverain suspend sa décision afin de procéder à des consultations...
Sans vouloir verser dans le pessimisme absolu nous percevons l'accélération de développements contraires, qui en apparence seulement semblent bien éloignés de nos occupations. Demain et après-demain, nouveaux jours de grève en Grèce ...
03.06.10: Lefkas Marina. Le mois de mai a passé sans qu'en fait nous nous en rendions compte. La vie à bord, maintenant que nous profitons d'une année supplémentaire en Grèce, suit un rythme bien calme. Des amis sont arrivés et déjà repartis, de nombreux hivernants de la marina également. Certains avaient un projet bien défini, parfois très ambitieux. Wil et Jeanine du Windswept font route vers le nord de la Grèce après avoir fait le tour du Peloponnèse. Guy en Christine de M. Balthazar sont en route vers le Liban, un projet qu'ils veulent boucler en cinq mois avec un retour à Lefkas prévu en octobre. Grâce aux extraits illustrés de leur livre de bord que régulièrement ils nous font parvenir par email nous pouvons les suivre dans ce périple qui nous laisse admiratifs mais que nous n'oserions entreprendre. Nous attendons pour bientôt l'arrivée à Lefkas de Guy et Martine de Roving Topsy. Nous partageons notre temps entre des petites sorties dans cette mer intérieure entre Lefkas et les îles environnantes - des sorties comme nous en avons tant faites devant Nieuport -, des ballades en voiture dans l'île, des journées à la plage de Milos beach près de Agios Nikitas, où, le 27 mai - enfin! - nous avons jugé l'eau pas trop froide pour nous baigner, et de belles promenades e.a. autour de la lagune et dans le sud de l'île. De petits travaux à bord, afin d'améliorer tel élément de confort font également partie de nos occupations. Bref, ce printemps quelque peu hésitant nous le vivons vraiment en apparente paresse, la lecture étant sans doute l'activité la plus soutenue! Une véritable dolce farniente ... grec.
... ballade dans les Zagorohoria et les gorges de Vikos
09.06.10: Zagoria Chora, Aristi. Notre trop bref séjour dans très belle région des Zagorohoria est déjà terminée mais les souvenirs de ces paysages magnifiques ne nous quittent pas.
[ free maps: GNTO www.gnto.gr ]
Nous avons réservé des chambres dans le très confortable et très calme hôtel Gamila Rocks à Aristi [ www.gamilarocks.com ]. Ce petit adventure resort a sans aucun doute fortement contribué au charme de notre séjour!
With thanks to Keith P. Rimmer from the Sea Trek who took this picture and many others for us Cliquez sur la photo panoramique pour commencer la visite des Zagorochoria en notre compagnie!
[ free maps: GNTO www.gnto.gr ] Jour 2. Alors que Keith - toujours à l'affût de nouveaux objectifs pour ses prises de vue très professionnelles - et Penny ont projeté une ballade à cheval, Kaat et moi voulons descendre dans les gorges. La descente commence près du kiosque à Vikos, d'où le panorama est particulièrement imposant. La descente suit le vieux sentier des mulets qui, assez étroit, tel un ruban de courbes en épingle à cheveux parfois très resserrées, tantôt en escalier en colimaçon, court en flanc de colline. La vue qui plonge dans la profondeur des gorges est belle à couper le souffle. Loin en contrebas la rivière Voidomatsis se fraye un passage entre le blocs de rochers. De notre sentier nous apercevons l'eau d'un bleu turquoise vif scintiller entre une variété de verts en un charmant jeu de lumière. Nous portons de bonnes chaussures de marche qui assure une bonne adhérence sur les pierres que le temps et l'âge ont rendu parfois glissantes et inégales. La descente nous prend un peu plus d'une heure - nos arrêts photo et découverte compris! -, puis le sentier serpente parfois difficilement dans le canyon où la végétation est parfois très dense. J'ouvre la marche assurant autant que possible une progression sécurisée d'éventuels serpents à l'aide d'une bonne branche. Malgré notre vigilance, lors de la remontée - nous n'irons pas jusqu'à Monodendri -, un petit serpent d'un bon demi-mètre se faufilera devant les pieds de Kaat. Nous partons à la recherche des sources de la Voidomatsis que nous devrions trouver, si le petit écriteau est correct, quelque peu en aval du lit d'été de la rivière, car à cette époque de l'année celui-ci est à sec, la rivière étant souterraine à cet endroit. C'est à l'ouïe que nous trouverons les sources et grand sera notre étonnement lorsque nous constaterons qu'après quelques mètres à peine la Voidomatis charrie déjà pas mal d'eau. Cristalline et fraîche à 6°! Des cris attirent notre attention. Un groupe d'une douzaine de promeneurs israéliens sortent des fourrés. Depuis pas mal de temps il sont à la recherche de la trace vers Papingo. Nous pensons pouvoir les renseigner ayant aperçu quelques marquages. Echange d'expériences. Questionnements. Puis chacun poursuit sa route. Il nous faut remonter un peu si nous voulons trouver la bifurcation qui doit mener aux restes d'un petit monastère situé dans une clairière au fond des gorges et que nous avons pu apercevoir avant la descente. Nous nous y arrêterons pour une pause pique-nique. Près du petit édifice une groupe s'active pour les photos qui illustreront le catalogue d'une marque allemande connue d'équipement et matériel de randonnée. Nous voulons regagner Vikos: à nouveau, des nuages menaçants apparaissent, lentement. La remontée demandera une bonne heure et demie. Arrivés près du kiosque nous rencontrons un jeune couple d'Américains. Ils sont en voyage de noce; au cours de leur année sabbatique ils comptent rejoindre, de Londres d'où ils sont partis, la ville du Cap en Afrique du Sud. Ils sont New-Yorkais, jeunes, sympas; ils rient en découvrant leurs belles dents blanches quand ils apprennent que Kaat et moi nous sommes depuis près de 35 ans ensemble. Si nous sommes déjà allés en Afrique? Non ... en fait à peine, moi, au Maroc, oui. Notre bateau est petit. Jusqu'en Grèce, puis par le Canal de Corinthe. A nouveau ce rire, beau et charmant. nous échangeons nos adresses respectives de site et blog [ www.birthfromthebackseat.blogspot.com ]. Quand ils reprennent la route dans leurs combinaisons de motards les premières grosses gouttes de pluies tombent. nous nous réfugions dans une taverne et commandons frappés et eau de Vikos ...
A l'hôtel nous retrouvons Penny et Keith et sous une belle pluie d'orage nous roulons vers Papingo. Avec parapluie et impers nous parcourons les deux parties du village. A Mikro Papingo nous visitons l'antenne du WWF. Nous y parlerons des ours et des loups, de l'absence de politique en matière d'environnement et du traitement des déchets en grèce, de la nouvelle et bonne ministre de l'environnement, Tina Birbili, porteuse d'espoir ... ( un petit panda accroché dans le carré nous rappelle maintenant cette passionnante visite ). Le soir nous retournerons pour souper à Vikos , dans la petite taverne où Kaat et moi avions trouvé refuge pour l'orage.
Jour 3. Après un solide petit déjeuner au buffet de notre hôtel Gamila Rocks, Kaat et moi nous nous préparons pour le rafting. La navette d'Alpine zone [www.alpinezone.gr] vient nous prendre à l'hôtel où nous avons fait la réservation. Aujourd'hui - nous sommes en basse saison - il n'y a que nos deux inscriptions: nous aurons donc embarcation et moniteur pour nous seuls; pour celui-ci aussi c'est une bonne surprise car un groupe de six peut donner pas mal de soucis. Nous essayons combinaisons, gilets de sauvetage, casques. Au pont sur la Voidomatsis nous mettons notre radeau à l'eau et après quelques instructions énoncées clairement nous commençons notre petit découverte. Du kayak nous en avons fait pas mal tous les deux dans les rivières ardennaises, du rafting jamais. Mais le niveau de la rivière garantit une ballade assez paisible. Des branches, quelques arbres couchés, ci et là un rocher plus grand, quelques rapides présentant quelque difficulté un peu voici pour le rafting à proprement parler. Et le silence? Et la nature, alors, la beauté du paysage? Et la limpidité de l'eau? Un émerveillement! Nous n'avons pas risqué d'embarquer nos caméras, mais Keith et Penny nous attendaient à l'arrivée!
Cliquez sur l'image pour revivre avec nous le rafting!
Une salade et un pâté d'olives fraîches à la terrasse de Gamila Rocks a rapidement calmé notre faim.
Le retour vers Lefkas s'est fait par un grand détour qui nous a permis de découvrir les Zagoria central et oriental : via Kalpaki - où nous avons pu faire le plein - nous passons par les remarquables ponts de Agia Mina et d'Evreos - le pont Kokonis - en route vers le charmant village de Koukouli, au nom bien évocateur, et vers Kipi où nous allons admirer le vieux pont Milos aux trois arches. Par atteindre Miliotades où nous quitterons les Zagoria, nous traversons une belle région très boisée où seuls quelques petits villages tel Dipotamo trahissent la présence humaine.
Lorsque nous nous arrêtons quelques instants au-dessus du lac de Ioanina - sur l'ancienne route transhellénique d'Igoumenita à Alexandropolis, que remplace maintenant depuis peu l'autoroute Egnatia - pour admirer le panorama, nous sommes certains que les Zagoria ont peut-être été un beau rêve et que nous sommes bien revenus en Grèce, la vraie. Des tas de détritus collés, par le vent, contre la clôture du parking, ne permettent pas le moindre doute.
A 20H30 nous pénétrons sur le parking de Marina Lefkadas, mais devant moi c'est toujours la belle eau bleue de la rivière Voidomatsis que je vois ...
Voir Kortom 4.9.4 pour information et renseignements.
[ le suite suivant - bien que commercial - peut-être utilement consulté http://www.greeka.com/epirus/zagoria/zagoria/voidomatis-river.htm ]
les Zagoria et les Gorges de Vikos dans notre album-photos ... petites navigations ... sans plus!
Lors de notre escale à Reggio di Calabria, il y a deux ans, nous avons dû remplacer nos batteries alors utilisées depuis à peine un an. Nous constatons néanmoins que ces batteries elles aussi devraient être remplacées sous peu. L'installation qui pendant près de quinze ans a donné satisfaction ne correspond plus à notre utilisation: nous décidons donc de faire modifier notre système qui comprend deux batteries de 80Ah en parallèle, un chargeur de batteries et un interrupteur/commutateur. Dans une série d'articles bien documentés et clairs le magazine Boat Owner a expliqué la rénovation de l'installation électrique d'un Vancouver 27. Nous décidons de nous en inspirer et de nous adresser pour l'exécution à Olivier de Yacht Electrics (mob. 6938569143), dont on nous dit le plus grand bien. Deux jours plus tard nous utilisons à notre grande satisfaction l'installation sérieusement rénovée.
De notre paresseuse retraite, aussi, nous continuons à suivre les périples de quelques navigateurs que nous avons rencontrés. Avec grand intérêt et admiration nous prenons connaissance des emails que Christine et Guy en route vers le Liban sur leur 30' , M.Balthazar, nous ont fait parvenir d'Alanya; nous nous passionnons pour les nouvelles que nous envoient Paul en Christine de la Gaviotta, qui viennent d'arriver sur l'île de Lesbos. Et nous attendons le prochain retour de Jeanine et Wil du Windswept. Michel a regagné Menton à bord du Plouf après un tour de Corse, Marise et Rinaldo de Zoé étaient tout récemment dans le golfe Pagasitikos et à Milina où nous avons passé l'été 2009. Sandy et Stewart, propriétaires d'un beau Halberg Rassy ont, pour quelque temps, regagné l'Angleterre. D'autres sont ici sur l'île, Keith et Penny, Kevin et Linda, Mark et Maureen, Denise et Andrew. Mais encore, d'autres que les navigateurs vivent de passionnantes aventures: Nico, le frère de Kaat, et Joke sont, toujours au cours de leur année sabbatique, en route vers Salt Lake City, Elisabeth et Jason que nous avons renconté à Vikos veulent rejoindre Le Cap à moto. Nous attendons l'arrivée à Lefkas de Brigitte et Kris, amis de longue date avec qui nous avons passé de nombreuses vacances à la neige et au soleil ...
Et puis, mais non sans quelque inquiétude pour leur long périple par les Balkans, c'est l'arrivée d'Olivier et Helen que nous espérons en fin de semaine ...
16.07.10: Lefkas Marina. Helen et Olivier sont arrivés jeudi passé: en deux jours et demi ils ont parcouru les 2700 km de Nieuport à Lefkas. un voyage fatigant qu'ils préféreraient ne plus refaire. La traversée des pays de l'ancienne Yougoslavie a été particulièrement désagréable non seulement à cause du bien souvent triste état des routes et des agaçants contrôles aux frontières mais bien plus encore par l'atmosphère généralement désagréable et l'absence d'amabilité', de la part des Serbes et des Macédoniens en particulier. une véritable incitation à poursuivre leur route sans s'attarder!
29.09.10: Lefkas Marina. Début septembre nous assistons à un vrai changement de temps: la météo devient plus capricieuse et les derniers jours l'automne, annonciateur des hivers ioniens trop humides, semble avoir chassé définitivement l'été. Bien que nous ayons encore des températures de 23 à 25 degrés à la mi-journée, l'humidité se fait plus présente et nous nous étonnons de la rapidité avec laquelle les jours décroissent.
Après nous être retrouvés autour d'une bonne table à Preveza c'est sur un très amical au revoir que nous avons pris congé de Jeanine en Wil du Windswept qui en fin de semaine rentrent passer l'hiver aux Pays-Bas. Le tour du Peloponnèse les a finalement fait découvrir Salonique dans le nord de l'Egée! Christine et Paul de Gaviota nous ont envoyé un message d'enthousiaste voileux de l'archipel turque d' Ayvalik. Sur leur Roving Topsy Guy et Martine font découvrir à Griselda et David, leur fils, les ports et mouillages de la Mer intérieure et des golfes de Patras et de Corinthe. Pour la charmante jeune Chilienne ce sont les premières expériences de plaisancière! Et puis hier, l'immense surprise: tout juste avant qu'une pluie torrentielle nettoie la marina, M. Balthazar est apparu au bout du ponton! Christine et Guy ont mené à bien sur leur 31-pieds un magnifique projet - à notre humble avis, digne de l'admiration que l'on doit à de bons marins: un aller-retour de Lefkas à Jounieh au Liban. Au cours de ce voyage d'à peine cinq mois ils n'ont pas craint les longues étapes ni les conditions parfois difficiles: ainsi d'Alanya la turque à Jounieh M.Balthazar a parcouru 320 MN en 56 heures! Hier soir, en levant le verre de l'amitié - un arak du Liban - nous nous sommes réjouis de leur retour tout en les félicitant et en les remerciant pour les nombreux excerpta de leur livre de bord qu'ils nous ont fait parvenir régulièrement!
[ cliquez ici pour lire notre récit ]
... départ de Lefkas
Le 20 octobre nous sortons le bateau de l'eau et le 25 octobre nous prenons le ferry à Igoumenitsa pour Venise. Après quelques jours à Menton nous rentrons passer quelques mois d'hiver chez nous, à Nieuport.
Après notre périple dans le Péloponnèse il nous restait en fait deux semaines pour préparer le bateau pour l'hivernage à sec sur les terrains de Lefkas marina. Amplement suffisant, pensions-nous. La météo.en décida autrement. Bien vite des pluies presque continues arrosèrent Lefkas pendant presque toute la période. Nous furent donc contraints de mettre à profit la moindre éclaircie, la moindre apparition du soleil. La veille de sortir le bateau la météo se montra quelque peu clémente, mais c'est sous un ciel bien menaçant entre les averses que Nehalinnia prit ses quartier d'hiver! Puis la pluie s'arrêta pendant les jours qui nous séparèrent de notre départ. Ces quelques jours de temps relativement ensoleillés et le confort que nous offrait la petite maison louée sur les hauteurs de Lefkas, à Apolpena - Tony's house, villa Athene ( websitelink, update 2013 ) - nous permirent de bien sécher les voiles et les tauds et de terminer nos travaux. Puis le jour du départ arriva . Après une dernière visite chez Alison et Peter - au Katoghi - à Vafkeri, et chez nos amis dans la marina nous avons chargé la voiture. A quatre heures du matin nous avons pris la route pour Igoumenitsa où nous sommes arrivés 1H30 plus tard ... ayant croisé à peine six voitures et quelques poids-lourds. Dans les vallées de forts bancs de brouillard nous rappelaient l'automne. Mais le vent déjà se levait et de gros nuages commençaient à masquer la lune: le mauvais temps annoncé semblait être au rendez-vous. A sept heures précises le Lefka Ori s'amarra au nouveau quai, venant de Patras. Après le départ, à huit heures, le vent a rapidement fraîchi pour atteindre force 7 de E/SE et une grosse pluie s'est mise à tomber pour le reste de la traversée, nous obligeant . à rester à l'intérieur. Ce gros temps nous a largement fait apprécier le confort de ce grand bateau et de notre belle cabine! A l'arrivée à Venise, 22 heures plus tard, il faisait, hélas, encore noir et il pleuvait toujours! Nous n'avons donc pas pu admirer toute la splendeur de la remontée du Canal Grande et du Canale della Giudecca comme nous l'avions pu faire au départ vers Lefkas à l'automne 2008 ( au mois de mars passé nous nous sommes embarqués à Ancône ). C'est en pleine heure de pointe que nous avons pris l'autoroute pour rejoindre Menton à 550 km. Durant tout le trajet - et particulièrement jusqu'à la bifurcation vers le Brenner et l'Autriche - la circulation était intense mais nous étions heureusement surpris de retrouver des conducteurs "normaux" ... Nous sommes restés 7 jours à Menton ce qui nous a permis de retrouver nos amis Michel, Marise et Rinaldo. Par cette belle journée de vendredi, Michel nous a emmenés en mer. Les roses rouges sur la mer ... une très émouvante pensée à Mady ... Après 4 jours de beau temps, la pluie s'est invitée pour trois jours ... Ciel bleu, grand soleil le jour de notre départ pour Nieuport. A nouveau pas mal de circulation, puis rapidement la grisaille, il fait assez froid. Arrêt à Nuit-Saint-Georges. Relativement décevant: tout nous semble relativement désert, la plupart des restaurant sont fermés. Le 4 novembre vers deux heures nous arrivons chez nous.
Voir également Kortom 4.9.6, pour info et renseignements
La suite de notre voyage: 4. La Grèce 5. hiver, printemps, été et automne 2011. Pf 9 Le temps qu'íl fait actuellement à Lefkas? Cliquez ici! Retour à la page précédente: 4.Grèce 3: automne et hiver 2009- 2010. Pf 7 Retour à l' Aperçu général, cliquez ici.
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3-may-18
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